Stratégies actuelles concernant les micropolluants dans les régions partenaires

Étant donné qu’il n‘existe pas actuellement d’exigences légales visant la réduction des émissions de micropolluants au niveau de l’Union européenne, les régions impliquées ont mis au point au cours des dernières années différentes stratégies pour gérer les micropolluants.

Il n’existe notamment pas d’exigences légales en ce qui concerne la mise en place ultérieure de méthodes d’épuration plus sophistiquées dans des stations d’épuration communales quant aux valeurs spécifiques à respecter (substances ou groupes de substances). La proposition législative relative à la directive sur les eaux résiduaires communales d’octobre 2022 comprend pour la première fois une exigence claire.

Adsorption mécanique

Les différents procédés d’adsorption se basent sur un processus d’équilibrage dans lequel les substances dissoutes dans l’eau s’accumulent à la surface d’un agent d’adsorption jusqu’à ce qu’un état d’équilibre soit atteint.

Les substances à éliminer sont appelées adsorbat et l’agent d’adsorption est appelé adsorbant. 

Il y a désorption quand l’adsorbat se détache à nouveau de l’adsorbant. 

L’adsorbant utilisé pour l’épuration des eaux usées urbaines est du charbon actif. Le charbon actif chargé de polluants doit ensuite être extrait du système. La mise en pratique se déroule soit par le dosage du charbon actif en poudre (CAP), qui est extrait avec les boues, soit par filtration sur lit fixe avec du charbon actif en granulés (CAG), qui doit être échangé régulièrement.

L’adsorption sur charbon actif est fonction de la charge du charbon actif à ce moment et de la concentration des micropolluants dans les eaux usées. Plus la concentration résiduelle visée est faible, plus la charge du charbon actif est faible et plus le volume de charbon actif nécessaire est important.

Différentes matières premières comme le charbon, la tourbe ou le bois peuvent être utilisées pour la fabrication du charbon actif. Les étapes de production consistent essentiellement en une cokéfaction, c’est-à-dire une pyrolyse, et une activation thermique. On obtient ainsi une matière avec une surface intérieure relativement importante.